Merci de cette présentation. L'AFD a su s'adapter aux changements provoqués par la mondialisation, qui a permis à beaucoup de sortir de la misère tout en provoquant d'autres déséquilibres, économiques, sociaux et environnementaux.
Les pays prioritaires que vous évoquez sont extrêmement pauvres et ne sont pas exempts de corruption. Or il est très important que l'argent aille bien là où il a été décidé qu'il devait aller. Comment l'AFD évalue-t-elle et contrôle-t-elle les résultats de ses investissements ? Imaginez-vous que l'on puisse un jour guérir de cette maladie grave qu'est la corruption ?
Comment prenez-vous en considération les spécificités de chaque territoire afin que l'on n'en arrive pas à appliquer partout le modèle économique américain ou européen, qui apporte son lot de désagréments, notamment environnementaux ?
Le Président de la République avait annoncé, en 2013 puis en 2014, que la France supprimerait les crédits à l'exportation « accordés aux pays en développement dès lors qu'il y a utilisation du charbon ». Malgré ces annonces, notre pays continue de soutenir cette filière, notamment par l'intermédiaire de la Coface : ces incohérences ne vous mettent-elles pas en difficulté, alors que vous avez mis en place des règles précises en ce domaine ?
En décembre 2014, vous avez rendu publique une étude sur l'exploitation des gaz de schiste. Vous a-t-elle été demandée par certains pays, qui espéreraient des subventions pour exploiter ces ressources fossiles, ou bien a-t-elle été réalisée à votre propre initiative ?
Enfin, l'AFD est, vous l'avez montré, très présente dans la lutte contre le changement climatique ; ne serait-il pas temps que le ministère de l'écologie devienne l'une de vos tutelles ? (Sourires).