La politique de l'actuelle majorité est marquée par deux mouvements : l'aide publique au développement a régressé de 9,8 % en 2013, ce qui entre en contradiction avec la promesse électorale de porter cette aide à 0,7 % du PIB, contre 0,4 % aujourd'hui ; d'autre part, les aides changent de nature, puisque les prêts prennent de plus en plus le pas sur les dons. Or les prêts vont plutôt aux pays moins pauvres, qui sont capables de les rembourser, ce qui tarit de facto les fonds consacrés à l'Afrique.
Ces tendances lourdes vont-elles perdurer ? Les pays africains, notamment francophones, attendent beaucoup de la France, en particulier sur des sujets comme le développement durable et la lutte contre la pauvreté. Les conséquences de nos choix peuvent être importantes, tant sur le développement économique que sur les flux migratoires.