Monsieur le député Jean-Christophe Fromantin, je vous prie d’excuser le ministre des finances qui est actuellement aux côtés du Président de la République pour recevoir le Premier ministre grec. Du côté français, il n’y a pas de fébrilité, pour reprendre votre expression. Au contraire, il y a un souci de responsabilité et de solidarité, qui nous conduit à dire qu’il faudra un peu de temps. Vous posez la question de la disponibilité de la Banque centrale européenne pour assurer la liquidité des banques grecques. Les élections viennent d’avoir lieu, le gouvernement vient juste d’être nommé. Il faut lui laisser le temps de formuler des propositions qui devront être étudiées et travaillées avec l’ensemble des partenaires.
Je ne serais donc pas choqué que l’on puisse, au travers de diverses mesures techniques, donner quelques semaines au gouvernement grec pour formaliser le programme de réformes que le Premier ministre grec a annoncé ce matin ainsi que des propositions concernant la gestion de la dette et les modalités d’aménagement d’une charge qui représente quelque 180 % du PIB grec, situation qui, chacun le comprendra ici, n’est pas de nature à permettre à la Grèce de retrouver de la croissance.
La position du Gouvernement est très claire. Elle consiste à travailler avec l’ensemble des partenaires européens, mais aussi bien entendu avec le nouveau gouvernement grec, et ce pas nécessairement sur la seule question de la dette. Sur tous ces sujets, nous sommes très heureux que les Grecs se rallient à certaines propositions de la France.