Intervention de Alain Vidalies

Séance en hémicycle du 4 février 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Surcharge carburant appliquée par les compagnies aériennes

Alain Vidalies, secrétaire d’état chargé des transports, de la mer et de la pêche :

Monsieur le député, une précision pour commencer : sur les billets d’avion, notamment les long-courriers, apparaît effectivement la mention « surcharge carburant ». En réalité, il ne s’agit ni d’une taxe ni d’une redevance ; c’est une simple pratique commerciale, sans aucune base législative ou réglementaire, inventée par les compagnies au moment où la hausse du prix du pétrole pouvait – probablement – le justifier.

Il n’empêche que votre question est légitime, maintenant que l’on constate une diminution de ce prix. J’apporterai cependant deux nuances : d’une part, cette diminution est atténuée, à hauteur de quelque 40 %, par l’évolution du taux de change entre le dollar et l’euro, d’autre part, et surtout, toutes les compagnies aériennes pratiquent une politique dite de « couverture », c’est-à-dire que pour se prémunir contre d’éventuelles hausses à venir, elles achètent à l’avance, à un prix garanti, leur carburant. Je me suis renseigné auprès de la Compagnie Air France : celle-ci a déjà acheté, au prix de 100 euros le baril, tarif alors en vigueur, à peu près 60 % du carburant dont elle aura besoin en 2015, et même 20 % de celui nécessaire pour 2016.

Il n’y a donc pas de réponse réglementaire à apporter à votre question – que les consommateurs sont en droit de se poser. Compte tenu de la politique de couverture, la baisse du prix du pétrole devrait se répercuter sur le prix des billets, notamment pour les longs-courriers, dans le courant de l’année 2015.

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