est en effet une entreprise de biens d'équipement – machines textiles et raccords industriels – et « le » fabricant national de robots. L'un d'entre vous a posé une question sur l'opportunité de créer une filière spécifique en France : il faudrait commencer par faire connaître les constructeurs qui existent déjà !
Staübli est un constructeur relativement modeste : nous produisons quelque 2 500 robots par an, dont 300 – soit 15 % – sont installés en France, le reste étant exporté. L'Allemagne reçoit ainsi chaque année plus de mille robots de notre fabrication et le poids de la Chine, notre quatrième marché, est très voisin de celui de la France. Il nous faut prendre conscience que tous les pays industriels ou en voie d'industrialisation robotisent à outrance, tout en créant de l'emploi par ce biais.
En France, nous devons en effet lutter contre l'idée reçue qui associe robots et destruction d'emplois. Un robot peut, certes, se substituer à un emploi très peu qualifié, dont les tâches répétitives engendrent des troubles musculo-squelettiques ; mais il génère des emplois qualifiés à haute valeur ajoutée. Pour un pays comme le nôtre, la robotisation et l'automatisation de l'outil de production constituent la seule chance de maintenir une activité industrielle.