Intervention de Jean-Camille Uring

Réunion du 22 novembre 2012 à 9h15
Mission d'information sur les coûts de production en france

Jean-Camille Uring, président du Syndicat des machines et technologies de production, SYMOP :

Je n'ai pas répondu à la question portant sur les effets éventuels des différences de structure actionnariale entre la France et l'Allemagne. Ce qui importe en l'espèce – et le propos vient du représentant d'un groupe qui vient de fêter son deux centième anniversaire – est que cette structure permette aux industriels de travailler dans la durée, à l'instar du Mittelstand allemand, ces entreprises de taille intermédiaire qui sont le plus souvent aux mains de familles. Il faut aussi que nos entreprises puissent s'ancrer dans leur terroir. Il est en effet plus facile de se mobiliser pour défendre son entreprise lorsque celle-ci est immergée dans un territoire que lorsque les décisions se prennent à mille ou dix mille kilomètres de là. M. Iltis, qui passe comme moi beaucoup de temps dans ses usines, vous le confirmera volontiers : lorsque vous côtoyez tous les jours vos salariés, vos motivations et vos décisions sont souvent bien différentes de celles d'un état-major lointain.

Le Mittelstand est donc un bon modèle, mais il en existe d'autres. L'essentiel est que les organes de décision restent au niveau local.

Venons-en au fabless. À notre sens, une usine ne peut se concevoir sans ouvriers. Malgré les progrès de la technologie, une usine totalement automatisée n'est pas envisageable. Il est même certain, au contraire, que l'évolution de la technologie permet de remettre l'homme au centre des processus, avec ce que nous baptisons un peu pompeusement la « cobotique », ou robotique collaborative. La solution viendra probablement d'une collaboration accrue entre l'homme et la machine, que la technologie et la numérisation favoriseront de plus en plus.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion