L'IEP de Paris jouit d'une renommée dont le président Casanova et le président Pébereau ont livré quelques clefs. C'est une école dont les étudiants sont fiers : lorsqu'un jeune dit : « J'ai fait Sciences Po Paris », on voit de la lumière dans son regard.
Nous sommes tous, collectivement, d'autant plus fiers de cette école qu'elle participe au rayonnement culturel de la France, au même titre que l'École normale supérieure, les Mines, l'ENA, HEC ou l'ESSEC. Je voudrais dire au passage au président Casanova qu'il existe une autre université en France qui accueille de très nombreux étudiants étrangers : la faculté des lettres de l'Université de Franche-Comté, avec le centre de linguistique appliquée, qui avait d'ailleurs envisagé un partenariat avec Sciences Po Paris.
L'IEP de Paris est aujourd'hui confronté à une situation financière et morale périlleuse, en raison des soupçons qui pèsent sur sa gestion. Tant d'institutions et de collectivités territoriales se sont laissé prendre aux emprunts « toxiques » – ou « structurés », qu'on ne peut adresser à l'IEP de reproche particulier. Cependant, la polémique sur la succession de Richard Descoings n'arrange rien. Comment l'IEP entend-il l'enrayer, protéger son image et préserver les acquis de la direction de Richard Descoings ?