Je ne suis pas surpris des réponses du rapporteur et du ministre. Je m’y attendais même un peu. Je répète avec insistance que je ne conteste pas la nécessité de mettre fin à cette aberration due à l’évolution du type d’exploitations agricoles dans notre pays. La logique de simplification et d’harmonisation est limpide et je n’argumente pas contre. En revanche, j’en mesure le résultat : un nombre croissant de bâtiments agricoles seront construits, modifiés ou feront l’objet de travaux d’extension et d’entretien sans recours à un architecte. C’est la raison pour laquelle je me suis permis de déposer cet amendement. Il y a là une contradiction avec la stratégie nationale pour l’architecture que Mme la ministre de la culture et de la communication vient de présenter au nom du Gouvernement en mettant en place trois groupes de travail coordonnés par M. Nordemann. L’année 2015 verra le vote d’une grande loi sur la liberté de création, l’architecture et le patrimoine témoignant de l’intérêt du Gouvernement et de la majorité pour une profession qui vit très difficilement les réalités économiques actuelles, comme chacun sait. Tout cela se trouve contredit par le vote de l’article 30 ressenti par les 30 000 architectes de France comme le signal que l’on recourra moins à eux, soit tout le contraire de ce que le Gouvernement s’apprête à leur dire.