Intervention de Jean Lassalle

Séance en hémicycle du 6 février 2015 à 21h30
Croissance activité et égalité des chances économiques — Article 32

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Lassalle :

…sur le défaut d’équipement d’une partie de notre territoire. Il n’est pas besoin de faire le tour de la France à pied pour s’en rendre compte. Mais je peux vous dire, monsieur le président, vous que je suis venu visiter et qui avez bien voulu m’accueillir à votre domicile, comme Dédé le Rouge, Philippe Folliot et quelques autres, qu’il y a plusieurs France à cet égard. Tout le monde sait qu’à trente kilomètres d’une grande ville, tout fonctionne. À partir du trente-deuxième, cela dépend. Et à partir du quarantième, c’est beaucoup plus aléatoire. Et il n’est pas besoin de se trouver dans la France la plus profonde, ni dans les montagnes les plus vertigineuses pour être confronté à ce genre de situation : cela se trouve un peu partout.

Ces défauts du réseau de téléphonie, tous nos compatriotes les connaissent, parce qu’ils vont en vacances – et aujourd’hui, si nous ratons nos vacances, nous ratons notre vie : c’est le moment où, dans nos vies trépidantes, que l’on travaille ou pas, il faut à tout prix se reconstruire et se reconstituer en un temps record. Mais malgré tout, il faut un téléphone ! Or il y a des zones où il ne passe pas. Il y a même des zones où il faut faire cinq ou six kilomètres pour passer un coup de fil. Tout le monde sait cela, je n’y reviens pas.

S’agissant du numérique, les choses sont moins évidentes. Comme le disait Philippe Folliot, d’après les grands opérateurs, seuls 2 à 5 % de la population restent à l’écart. Mais combien cela représente-t-il de centaines de milliers d’hectares de territoires français ? Et qui sont-ils, ces 5 % ? Ce sont des hommes et des femmes qui entretiennent l’espace, qui contribuent considérablement à l’entretien de notre merveilleux pays, qui le gardent tel qu’il est, si beau, si varié, si exceptionnel ! Ces pauvres hères ont un débit internet qui rappelle les démonstrations que l’on nous faisait il y a quelques années à la télévision pour souligner la différence entre le haut et le bas débit.

Je ne vais pas me lancer à nouveau, à cette heure-ci, dans de grandes démonstrations : tout le monde a compris ce que je voulais dire. Mais il serait bon, monsieur le ministre, que vous nous disiez quelles orientations vous pensez prendre, au niveau de l’État, et quelles indications vous pensez pouvoir donner aux opérateurs. Car si l’État parle à ces groupes qui sont devenus très puissants, il aura peut-être les moyens de se faire entendre d’eux et de faire en sorte que 60 %, et peut-être davantage, de notre territoire cessent d’être une zone d’ombre. Moi, j’aime la lumière !

J’en ai fini, monsieur le président. Je laisse les trois minutes qui restent à mes autres collègues non inscrits !

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