La France accuse un retard de 5 millions d’emplois marchands par rapport à l’Allemagne et à la Grande-Bretagne. Nous créons des entreprises, mais nous les créons trop souvent vides d’emplois marchands. Cette carence est imputable pour une bonne part à l’equity gap qui apparaît dès qu’une nouvelle entreprise démarre son activité. Pour la quasi-totalité des entreprises qui ont un potentiel de développement allant au-delà de l’emploi de leur créateur, et qui tôt ou tard auront besoin de fonds propres pour pouvoir employer d’autres personnes, ce besoin se situe entre 100 000 et 1 million d’euros. Elles ne parviendront à les réunir que si des « business angels » peuvent participer à leur développement.
L’objectif de l’amendement est donc que chaque individu puisse investir en direct jusqu’à 250 000 euros, et un couple jusqu’à 500 000 euros, déductibles à 30 %, avec l’exonération des plus-values au-delà de trois ans. C’est, vous le savez, la condition indispensable pour créer dans notre pays une vraie culture de l’investisseur providentiel, qui existe ailleurs, aux États-Unis notamment, mais qui manque cruellement en France.