Je vous remercie, monsieur le président Chassaigne, de ce soutien inattendu !
Plus sérieusement, la question, qui est critique pour nos entreprises, des marges et des charges sociales, surtout sur les bas salaires, a bel et bien été prise en compte dans le CICE et le pacte de responsabilité et de solidarité. Il faut encore procéder à des aménagements techniques – je ne fais là que répéter un engagement du Président de la République.
Enfin, on ne peut parler de ces sujets sans évoquer les contraintes de finances publiques qui sont les nôtres. Nous n’aurions pas élaboré le CICE si le déficit public et les contraintes européennes n’avaient pas pesé à ce point sur la France en novembre 2012. Là encore, les choses s’expliquent par l’état des finances publiques dont nous avons hérité. Si nous avions pu procéder immédiatement à des allégements de charges, nous l’aurions fait. Mais cela n’était pas possible, car c’eût été enfreindre nos engagements européens.
Il m’importait de rappeler ces éléments, vu la façon dont vous avez revisité deux ans et demi de politique économique. Il me semble que oui, nous avons traité la question des marges des entreprises, et que oui, nous avons répondu aux problèmes que vous avez soulevés. Mais cela ne va jamais assez vite, d’abord parce que cela prend du temps, ensuite parce qu’il fallait rattraper une décennie perdue, celle dont parle M. Gallois, ce que vous avez omis de rappeler. C’est cette décennie qui fait qu’alors qu’en 2002 la France avait un coût salarial horaire inférieur à celui de l’Allemagne, dix ans plus tard, elle s’est réveillée dans une situation exactement inverse.