Nous réalisons plus de 60 % de la chirurgie et de la chirurgie ambulatoire, un tiers des accouchements, 15 % de la médecine et 50 % de la cancérologie. Nous avons des parts de marché dominantes en chirurgie curative et une faiblesse dans le secteur de la médecine, d'où la critique des hôpitaux publics. La médecine gériatrique est la plus évoquées à la télévision ou dans des reportages. Nos aînés malades, c'est une image forte. Nous avons, depuis une dizaine d'années, la volonté de nous investir dans ce domaine. La loi dite Hôpital, patients, santé et territoires (HPST) nous a permis de nous investir dans le champ de la médecine, en permettant le salariat des médecins internistes et gériatres. Nous n'arrivions pas à trouver des médecins libéraux dans ces spécialités, qui sont sinistrées en termes de revenus.
Le fait de pouvoir salarier les médecins et de récupérer leurs honoraires a permis de développer l'activité de médecine. Pour nous, la filière gériatrique est une filière d'avenir, car, comme l'obstétrique, la médecine est un réel service à la population. Je ne cesse de répéter à mes adhérents que leur établissement verra renouveler ses autorisations s'il correspond à un besoin. Nous sommes tous conscients de la raréfaction des finances publiques. Si nous ne correspondons pas à un besoin ou si ce besoin est assuré par un autre acteur, en l'occurrence l'hôpital public, qui a l'éternité devant lui, nous serons, nous, toujours dans la précarité. C'est pour cette raison que nous devons investir des champs qui ne sont pas aujourd'hui majoritaires chez nous, et notamment la médecine polyvalente gériatrique.