Nous le pourrions, et j'ai même fait la proposition que l'hospitalisation privée puisse assurer la gestion de certains hôpitaux publics. Nous nous engageons alors au maintien de l'emploi et nous proposons une baisse des tarifs de 10 %, sachant qu'il existe un écart de 25 % entre le public et le privé.
S'agissant des ARS, nous sommes outrés de servir de variable d'ajustement par rapport au service public. À Montluçon, on va fermer les urgences du privé pour que l'hôpital public récupère de l'activité. Chaque fois qu'un hôpital public est en difficulté et qu'il y a en face une activité privée, c'est cette dernière qui est sur la sellette. Je pense à Aurillac et à ses deux services de réanimation, public et privé. Je ne porte pas de jugement médical, car les deux activités sont de qualité.
Les ARS ont un très grand pouvoir de nuisance vis-à-vis du secteur privé. Nous ne pouvons plus accepter la mainmise de l'autorité de tutelle qui, insidieusement, lors des renouvellements d'autorisations, supprime prioritairement celles dont bénéficient les établissements privés. Je place de grands espoirs dans la loi sur un seul point, les groupements hospitaliers de territoire, qui vont permettre, au sein des hôpitaux publics – du moins, je l'espère –, de supprimer 100 à 150 services qui, aujourd'hui, ne sont plus en adéquation avec les qualifications médicales, et d'en finir avec le recours aux mercenaires qui, chaque jour, alourdissent les comptes de l'assurance maladie.