Intervention de Emmanuel Daydou

Réunion du 27 janvier 2015 à 9h00
Mission d'évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

Emmanuel Daydou, directeur de la prospective économique, médicale et juridique :

D'un point de vue macro-économique, notre secteur, toutes spécialités confondues, représente 17 % des ressources de l'assurance maladie consacrées à l'hospitalisation.

Si l'on totalise en moyenne les chiffres que le président a donnés sur l'activité, nous approchons les 25 %. Il y a donc un ratio intéressant entre le financement qui nous est consacré et l'activité déployée. Il est bon d'avoir ces chiffres en tête, car ils font écho aux questions que vous nous avez posées, notamment sur les niveaux d'endettement des deux secteurs.

Le président a rappelé la rapidité avec laquelle le nombre d'établissements privés a baissé, notamment en MCO, et le fait que, concomitamment, ils ont une taille relativement modeste, mais qui leur permet de se rapprocher de ratios de gestion raisonnables, malgré les baisses tarifaires. Même si, en 2012, plus de 30 % de nos établissements MCO étaient en déficit, globalement, le secteur s'est restructuré, ce qui nous a permis de maîtriser le recours à l'endettement.

Le président l'a rappelé, nous avons été aidés. Aujourd'hui, quand une banque prête à un actionnaire indépendant, elle mesure le risque qu'elle prend. Le président a cité le recours très fréquent au crédit-bail. Cela explique aussi le fait que, globalement, dans notre secteur, nous n'avons pas de difficulté à accéder au financement. Il n'en demeure pas moins que les établissements bancaires sont très attentifs au risque. Du coup, nos établissements ont procédé à un ajustement de leur attitude par rapport à l'endettement, ce qui les place aujourd'hui dans une situation plus favorable que celle du secteur public.

C'est un faisceau de facteurs qui a permis d'arriver à cela : restructuration et gestion du risque. Tout à l'heure, on parlait de la formation. On trouve très fréquemment, dans nos établissements, des profils formés dans des écoles de commerce, qui viennent parfois d'autres secteurs économiques et qui ont une approche solide des contraintes de gestion, ce qui est un atout quand on s'attaque à des questions aussi compliquées que celles du financement et du crédit.

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