Cette coresponsabilité est indéniable. Mais il faut garder à l'esprit que les pertes colossales subies par les établissements bancaires à partir de 2008 ont amené le Gouvernement – et donc le peuple français – à soutenir ces derniers pour éviter un effondrement systémique.
Alors que la BCE a décidé de baisser ses taux d'intérêt, pour relancer l'économie, à des niveaux historiquement bas, il serait malvenu de discuter ou de tergiverser sur la question des emprunts structurés. L'heure est venue de sortir de cette crise des hôpitaux publics, qui ont au coeur de leur mission la santé du peuple français. En clair, les établissements bancaires se doivent d'intégrer cette question, à la fois éthique et morale, dans leur stratégie de renégociation de ces prêts pour revenir à des taux fixes.
Sur un sujet aussi emblématique que la santé du peuple français, les membres de la MECSS et plus généralement la représentation nationale ne comprendraient pas qu'une sortie de crise ne soit pas trouvée rapidement afin de remédier à l'asphyxie financière d'un tiers de ces hôpitaux publics. Car derrière cette crise, il y a des souffrances, il y a des vies.
Nous attendons donc de votre part des éléments extrêmement précis en termes d'agenda et de taux d'intérêt. Sur ce sujet vital – la santé des Français –, il y a urgence. Cette urgence est, à mes yeux, de même niveau que l'a été celle du sauvetage de la Grèce.