Le Crédit Agricole partage entièrement votre préoccupation à propos du système de santé français.
Comme l'a dit M. Mignon, nos établissements bancaires mènent depuis sept ans une politique très volontariste de désensibilisation, c'est-à-dire de renégociation des prêts. L'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) suit cette question de près : ce que je viens de vous dire n'est donc pas une simple déclaration.
Bien entendu, nous voulons renégocier l'ensemble des prêts toxiques pour les raisons évidentes que vous venez de souligner, monsieur le coprésident. Mais encore faut-il que les établissements hospitaliers veuillent également le faire, ce qui n'est pas si simple dans certains cas. En effet, certains d'entre eux ne répondent pas positivement à nos propositions de réaménagement de prêt.
Pour ce qui concerne le Crédit Agricole, sur 4,7 milliards d'euros d'engagements sur les hôpitaux, l'encours des prêts toxiques ne s'élève qu'à 84 millions – volume certes significatif, mais pas aussi massif qu'on le dit. Je peux donc dire que nous avons alimenté très faiblement le mouvement par rapport à d'autres. L'engagement citoyen, auquel vous faites allusion, de groupes tels que le nôtre, qui paient leurs impôts sur le territoire, est aussi celui-là.