Intervention de Jean-Paul Bacquet

Réunion du 4 février 2015 à 11h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Bacquet :

Je félicite les auteurs du rapport – qui est excellent. Je vais citer quelques points qui me semblent importants. Tout d'abord, il existe un grand problème de lisibilité due l'existence de structures qui interviennent et qui se multiplient.

L'attractivité de la France ne peut exister que si nous croyons en notre pays et si nous arrêtons de faire du « bashing » permanent. Business France va dans le bon sens en essayant de changer l'image de la France à l'extérieur.

À propos de régions, nous constatons que lorsque l'AFII dirige une entreprise vers une région, c'est l'ARD se charge de la suite. Nous n'avons aucune notion de ce qui se passe entre l'AFII et la région. C'est un élément que nous ne contrôlons pas.

Le Conseil stratégique de l'attractivité est une nécessité absolue et on ne peut que s'en réjouir.

Quant aux exportations, il est difficile de les évaluer. Dans le cas d'une voiture fabriquée en Roumanie et réimportée en France, qu'est-ce qui est de l'exportation et qu'est-ce qui est de l'importation ? La lisibilité est difficile.

S'agissant de vos recommandations relatives au renforcement des moyens matériels et en personnel, je vous soutiens, le budget de Business France ne représente qu'un 13 tiers des moyens anglais et 15ème des moyens allemands.

Il y aura désormais deux représentants des régions au conseil d'administration. Je regrette cependant que le patronat n'y soit pas suffisamment représenté. Les représentants du MEDEF n'y sont plus et apportaient une compétence dans le précédent conseil.

Concernant les pays émergents, il faut y aller, c'est une évidence et nous avons besoin des missions économiques et des ambassadeurs. Je tiens à rappeler ce que j'ai dit à M. Laurent Fabius il y a 15 jours en rentrant du Tchad et du Niger. Au cours de ma visite, j'ai rencontré les deux ambassadeurs sur place qui m'ont affirmé que l'attractivité économique de ces pays n'était pas importante. Or, cela n'est pas vrai, la population dans ces pays va doubler dans les 15 ans qui viennent et la Chine et l'Allemagne s'y intéressent. J'ai demandé à M. Laurent Fabius d'étudier la question de l'attractivité de ces pays en liaison avec les ambassadeurs.

Je soutiens le cadre conventionnel entre la région et la nouvelle agence. Nous avons des résultats tout à fait probants en Midi-Pyrénées et en Corse. Concernant ERAI en Rhône- Alpes, il faut faire attention à ces structures parallèles qui se créent et qui ne font qu'un échelon supplémentaire.

À propos des financements, BPI France doit travailler en coordination permanente avec Business France ; c'est le rôle des chargés d'affaires internationaux.

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