Nul ne se remettra de la mort d'un jeune homme de vingt et un ans, et nul ne se serait remis du fait qu'un gendarme mobile ait eu le visage brûlé par un cocktail incendiaire. Lors de son audition, le général Bertrand Cavallier, ancien commandant du Centre national d'entraînement des forces de gendarmerie, à Saint-Astier, a évoqué avec prudence le rôle du juge. Il n'a pas répondu, quand je lui ai demandé si les juges détachés par le parquet, souvent très jeunes, avaient la compétence requise pour statuer sur une intervention en terrain d'opérations. Il a ensuite indiqué que le maintien de l'ordre était une opération très particulière, nécessitant une formation adaptée, et qu'il vaudrait mieux, parfois, que les forces départementales restent dans leur casernement. Faut-il rappeler que les policiers ne demandent qu'à suivre la formation dispensée aux gendarmes à Saint-Astier ?