Intervention de Pierre Lellouche

Réunion du 3 février 2015 à 16h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Lellouche :

Je suis heureux de vous revoir, monsieur le ministre, mais je me demande quel sera l'avenir de votre fonction. Il y a une sorte de contradiction dans les termes à être ministre des affaires européennes du Royaume-Uni… Y en aura-t-il toujours un après le référendum ? Comment, d'ailleurs, s'articuleront élections et référendum ? Quelle question posera-t-on ? Pour être franc, je n'ai toujours pas compris les réformes institutionnelles que vous souhaitez en Europe, si ce n'est celle de la Cour européenne des droits de l'homme, dont certains arrêts font effectivement dresser les cheveux sur la tête quand on envisage la lutte contre le terrorisme.

Vous avez fait de l'évolution de la politique russe une analyse très dure, et très semblable à celle du Congrès américain ; en toute logique, elle devrait aboutir à la livraison d'armes à l'Ukraine, sinon à la mobilisation de l'OTAN contre la Russie. Il ne me paraît pas que cette analyse soit partagée en France. Vous évoquez un néo-impérialisme à la soviétique, mais quelles conséquences pratiques tirez-vous de cette analyse ?

Je reviens du Cameroun, où Boko Haram commet exaction sur exaction. J'ai constaté que le Royaume-Uni est inexistant dans la région, et laisse une nouvelle fois la France gérer seule les conséquences d'une affaire qui le concerne aussi.

À propos de la Grèce, vous nous tenez à peu près ce langage : « Faites ce que vous voulez du moment que cela ne nous gêne pas ». Alors que Londres vit de la finance, c'est un peu court. Quelle est la recommandation du Gouvernement britannique au sujet de la dette de la Grèce ? Que faire pour éviter des problèmes en cascade dans d'autres pays européens ?

Pour ce qui est enfin de la taxation des multinationales, l'Union européenne ne doit-elle pas faire ce que le Président Obama essaye de faire aux États-Unis ? Un boulanger, une PME de l'Union européenne sont soumis à des écarts de taxation d'un pays à l'autre, écarts auxquels seules échappent les multinationales. N'est-il pas temps d'en finir avec cette énormité scandaleuse qui coûte des centaines de milliards d'euros à tous nos pays ?

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