Monsieur le secrétaire d’État, l’agriculture corse est, de par sa situation géographique, particulièrement fragile. Elle supporte un handicap naturel qui doit être pris en compte : en raison de son insularité, elle requiert plus de vigilance car elle doit se prémunir efficacement contre les produits entrants.
Des épidémies telles que le Cynips du châtaignier ou encore la fièvre catarrhale restent encore très présentes dans les esprits des exploitants. La peste porcine africaine, actuellement aux portes du Maghreb, menace également de proliférer en Corse.
Monsieur le secrétaire d’État, des mesures efficaces doivent immédiatement être mises en place pour faire face aux risques sanitaires qui peuvent vite devenir dramatiques pour l’avenir de l’agriculture corse. En outre, les agriculteurs ont d’autres sources d’inquiétudes : la traçabilité des produits entrant sur le territoire insulaire et la protection de la production locale.
L’apparition de nombreux labels témoigne de l’excellence insulaire. Or, nous avons depuis quelque temps constaté l’apparition d’une concurrence déloyale : des fromages déclarés impropres à la vente en Sardaigne se retrouvent, à prix cassés, sur nos étals. Cela peut nuire gravement à la santé de nos concitoyens et aggraver, de ce fait, les problèmes économiques insulaires.
Je vous demande, Monsieur le secrétaire d’État, de bien vouloir me faire un point précis sur les mesures de prévention qui sont mises en oeuvre afin de préserver le patrimoine agricole et le savoir-faire corse.