Monsieur le ministre, vous vous êtes rendu la semaine dernière au Parlement européen, devant la commission « libertés civiles, justice et affaires intérieures », ou commission LIBE, qui est à l’origine du blocage du projet de mise en place d’un Passager Name Record, PNR, européen, dont tout le monde reconnaît pourtant l’urgente nécessité.
Je veux saluer les efforts que vous avez déployés pour la convaincre du bien-fondé de ce projet. En tant que président de la commission d’enquête sur la surveillance des filières et individus djihadistes, je m’y suis rendu moi-même le lendemain à la tête d’une délégation de parlementaires. Manifestement vos arguments n’ont pas été totalement convaincants, et je dois dire mon inquiétude au lendemain de cet entretien. On fustige souvent les fonctionnaires européens, mais ce sont en l’occurrence des élus qui ne font pas preuve d’une très grande lucidité. Je pense en particulier à Mme Sylvie Guillaume, vice-présidente du Parlement européen et membre du groupe socialiste, qui est des plus hostiles à la mise en place d’un PNR européen.