Monsieur le député, comme vous le savez, la lutte contre les cambriolages est une priorité de ce gouvernement. Un plan a été mis en place par mon prédécesseur dès le mois de septembre 2013, qui a fait l’objet d’un déploiement tout au long des derniers mois, et qui a permis, en 2014, d’obtenir des résultats très significatifs. Nous avons en effet constaté, toutes catégories confondues, en zone de police comme en zone de gendarmerie, une diminution de près de 1,3 % des cambriolages pour les résidences secondaires, et de près de 6,5 % pour les résidences principales. Or, au cours des trois années précédentes, le nombre de cambriolages avait augmenté de 45 %, ainsi que vous l’avez indiqué. C’est dire l’importance de l’inversion de la courbe ! Les cambriolages sont des actes de délinquance très intrusifs et très traumatisants pour les familles.
Comment avons-nous atteint ces résultats ? D’abord, en mettant des effectifs là où il n’y en avait plus. Le fait que nous ayons créé des postes supplémentaires et stoppé l’hémorragie des effectifs a joué un rôle. Ensuite, nous avons équipé nos forces de moyens numériques, comme je l’indiquais tout à l’heure à Olivier Marleix, mais aussi de véhicules, afin qu’elles puissent se déployer – nous leur fournissons deux mille véhicules par an, ce qui représente un effort budgétaire de 40 millions d’euros par force.
Nous développons par ailleurs la lutte contre la délinquance d’habitude et le cyber-trafic, parce qu’une partie des biens volés est écoulée sur des sites internet, y compris des sites connus sur lesquels nos concitoyens font leurs achats. Le travail mené par la police technique et scientifique – la PTS – en matière de suivi de la délinquance d’habitude donne un résultat extrêmement positif.
Observation, renseignement, PTS, cybercriminalité, déploiement des forces sur le terrain, mobilisation des habitants dans le cadre de l’opération « Voisins vigilants » : tout cela donne les résultats que je vous ai indiqués et une inversion de courbe qui est très spectaculaire.