Monsieur le ministre, c’est une bonne journée pour moi puisque j’ai le privilège de vous interroger deux fois dans la même journée !
Depuis 2012, chaque année, des moyens supplémentaires en matériel et en effectifs sont alloués aux forces de l’ordre – police et gendarmerie – ainsi qu’à l’ensemble des services qui concourent à la tranquillité et la sécurité de nos concitoyens. Je ne reviens pas sur les chiffres, monsieur le ministre, vous les avez cités tout à l’heure.
Bien entendu, les moyens que j’évoque sont destinés à lutter contre la délinquance du quotidien mais également contre la grande délinquance organisée en réseaux. Les unes et les autres, vous le disiez à l’instant, se nourrissent mutuellement, et l’actualité dramatique du début de l’année le démontre.
Le 21 janvier dernier, le Premier ministre a annoncé le renforcement du dispositif de lutte contre le terrorisme : création de 2 680 emplois, dont 1 400 au sein de votre ministère, et versement sur trois ans de 425 millions d’euros supplémentaires tant en équipement qu’en fonctionnement, auxquels s’ajoutent 60 millions d’euros exclusivement consacrés à la prévention de la radicalisation. Ces annonces ont naturellement été confirmées par le Président de la République.
Pouvez-vous, monsieur le ministre, nous préciser comment seront déployés ces moyens pour rendre soutenable le plan Vigipirate « alerte attentats » en Île-de-France et dans les Alpes-Maritimes, mais également le plan Vigipirate « vigilance renforcée » dans le reste de la France ? En clair, comment est à la fois assurée la sécurité des territoires directement menacés par des attaques terroristes et les territoires potentiellement moins exposés, mais qui doivent néanmoins continuer à bénéficier d’une protection constante et de haut niveau ?