Monsieur le ministre, la lutte contre l’insécurité routière n’est et ne sera jamais suffisante tant qu’il y aura des victimes de la route. L’investissement des pouvoirs publics et des associations dans la lutte contre cette fatalité produit pourtant des résultats et le nombre de morts sur la route a considérablement diminué depuis vingt ans. Chaque année, les résultats sont interrogés parce que nous ne pourrons jamais nous satisfaire d’une situation sans amélioration.
Les chiffres de l’accidentalité de l’année 2014 sont là pour nous rappeler qu’en matière de sécurité routière, rien n’est jamais acquis. L’année 2014 a été marquée par cent vingt morts de plus sur les routes. Chacun d’entre nous peut y être confronté : les études statistiques mettent en évidence que la mortalité sur la route touche bien entendu les conducteurs des véhicules, mais aussi leurs passagers, des tiers ou des piétons. Ces chiffres permettent d’appréhender la variété des facteurs d’accidents mortels selon les milieux – urbains ou ruraux –, selon les modes de déplacement, selon les jours, les heures et les conditions climatiques.
En Europe, la France détient les tristes records de mortalité des conducteurs âgés de 18 à 25 ans et des conducteurs de deux-roues. Mais c’est la conduite sous alcool et la vitesse excessive qui restent les causes les plus repérées dans les accidents mortels tous âges confondus. Ces deux fléaux principaux de l’insécurité routière conjugués à l’inexpérience de certains conducteurs, la consommation de cannabis, l’utilisation du téléphone au volant ou l’inobservation des règles de base du code de la route sont des problèmes qui doivent être résolus par une politique de sécurité routière volontariste efficace, et sans cesse réadaptée aux nouvelles modalités de déplacement. Je pense notamment aux cyclistes ou aux nouveaux comportements des conducteurs comme la téléphonie, l’usage des SMS ou la lecture sur tablette.
Monsieur le ministre, quelles mesures comptez-vous mettre en oeuvre et quels acteurs comptez-vous mobiliser pour faire reculer ces accidents mortels, mais aussi permettre de limiter les dégâts corporels et les lésions parfois irréversibles des victimes de ces accidents de la route ?
Enfin, pensez-vous que la répression soit la seule voie qui puisse faire progresser la sécurité routière ?