Intervention de Bruno Le Maire

Réunion du 10 février 2015 à 17h00
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Maire :

La désindustrialisation est un drame que vivent beaucoup de nos régions et qui donne souvent à nos compatriotes le sentiment que « c'est foutu ». En tant que responsables politiques, de droite comme de gauche, nous avons le devoir de leur envoyer un message plus positif sur l'état de notre industrie.

Ma première question concerne le coût du travail. Vous semblez assez catégorique sur le fait que nous avons fait ce qu'il fallait pour améliorer notre compétitivité-prix. J'ai le sentiment au contraire que, dans des secteurs comme la plasturgie, les nanotechnologies ou l'industrie agroalimentaire, cette question demeure un défi de taille et que beaucoup de petites entreprises auraient besoin d'un dispositif encore plus simple et plus radical que le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi – CICE – pourquoi pas une TVA sociale ?

En matière d'investissement, ne pensez-vous pas que la suppression de la taxation – aujourd'hui fixée à 20 % – sur le déblocage de la participation constituerait une mesure incitative qui permettrait d'associer davantage les salariés aux performances de leur entreprise ?

Je partage avec vous l'idée que l'entreprise doit être le lieu privilégié de la négociation sociale. Je doute néanmoins que cela soit possible à droit syndical constant, sachant qu'aujourd'hui la vie des salariés est régie par des conventions conclues à 85 % par des centrales syndicales qui ne représentent que 5 % des salariés du secteur privé.

Vous évoquez le manque d'attractivité du site France, notamment pour les grandes entreprises du secteur pharmaceutique, dont vous soulignez par ailleurs le dynamisme et les performances. La solution ne passe-t-elle pas par davantage de stabilité fiscale et moins de complexité normative ?

En matière de stratégie industrielle, ne pensez-vous pas que le regroupement des pôles de compétitivité autour de cinq ou six pôles industriels performants d'envergure internationale serait de nature à rendre la dépense publique plus efficace ?

Enfin, pensez-vous que la France est en retard en matière de robotisation industrielle ?

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