Lorsque l'on s'engage à l'AP-HP, il faut en effet le faire dans la durée. En nous appuyant sur l'expérience de l'hôpital Beaujon, que nous connaissons bien, ainsi que sur celle de quelques autres établissements, nous avons adopté une stratégie globale pour les urgences, qui engage toute l'AP-HP. Afin de nous assurer qu'elle sera mise en oeuvre rapidement, nous mobilisons l'ensemble des acteurs et nous contractualisons avec les établissements : dans les accords que nous avons passés avec les hôpitaux qui hébergent des services d'urgences, nous avons introduit un intéressement aux résultats en termes d'amélioration des délais de prise en charge aux urgences. Nous prenons en considération toute une série de paramètres : l'organisation de filières rapides, le délai de rendu des examens biologiques, le temps d'accès à l'imagerie médicale, etc. Et nous pouvons être amenés à tenir compte des besoins d'équipement de certains hôpitaux, par exemple de l'opportunité de financer un scanner dédié au service des urgences, si l'on se rend compte qu'il s'agit d'un élément déterminant pour réduire les délais et permettre à l'établissement de tenir ses engagements. Nous raisonnons donc en termes de retour sur investissement non seulement d'un point de vue financier, mais aussi du point de vue de la qualité de la prise en charge. Ainsi que vous l'avez souligné, la réduction des délais dans les services des urgences est un point clé. Nous atteindrons l'objectif ambitieux que nous nous sommes fixé en la matière.