Intervention de Jean Tirole

Réunion du 11 février 2015 à 14h00
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Jean Tirole, prix Nobel d'économie, président de l'école d'économie de Toulouse :

Il est normal que les banques ne prennent pas trop de risques, mais la prudence ne doit pas créer un biais en faveur des actifs totalement sûrs. Les compagnies d'assurance, qui ont un bilan long, devraient pouvoir prêter à long terme. Il serait logique qu'elles prennent plus d'actions et moins de dettes très sûres. Dans une économie, tout le monde ne peut pas être assuré contre le risque, et s'en débarrasser sur les autres. Si les normes prudentielles doivent être solides, ce qui n'était pas le cas avant la crise –, elles ne doivent pas pour autant supprimer l'activité économique – ce qui serait évidemment un moyen très simple d'éviter la faillite des banques.

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