Très intéressant, le rapport répond aux interrogations que nous pouvons nourrir. Emboîtant le pas à notre collègue Frédérique Massat, je voudrais aborder une question qui n'entre pas dans le champ immédiat du rapport, à savoir l'inégalité d'accès au numérique sur le territoire, y compris là où cet accès est possible par la téléphonie fixe. Des coupures de plusieurs semaines s'observent quelquefois, faute d'entretien suffisant des lignes. Or la petite hôtellerie et la petite restauration profitent d'un tourisme diffus qui repose sur la réservation en ligne et par téléphone, parfois en dernière minute et pour de courts séjours. Aussi est-ce un véritable handicap pour les territoires s'il n'y a pas d'entretien suffisant ni de renouvellement des lignes téléphoniques. La fracture numérique demeure une réalité.
Le président de la Fédération nationale des comités régionaux du tourisme (FNCRT), M. André Chapaveire, regrette l'absence de coagulation d'une force de frappe collective, manque qui s'observe en effet au niveau local. Chacun gère son propre site internet… Comme vous le soulignez, il est urgent de développer une approche plus réfléchie, plus professionnelle et plus efficace.
La future loi portant nouvelle organisation territoriale de la République, dite loi NOTRe, déterminera quelles collectivités auront la responsabilité du développement touristique. En tout état de cause, les régions devront définir, en tant que chef de file, un schéma régional de développement touristique devant, à mon sens, impérativement intégrer la dimension numérique. Même si le Sénat a désormais modifié la répartition des compétences touristiques au profit d'un partage entre départements et régions, l'obligation du schéma demeurera.
Enfin, l'une de vos préconisations me semble agréable à lire, mais difficile à comprendre : « encourager la mobilisation des acteurs du tourisme en faveur d'une véritable concurrence libre et non faussée, à l'échelle européenne, en matière de référencement ». Je peine en particulier à saisir ce que recouvrent les derniers mots.