Je retiens de votre propos que chacun doit jouer son rôle pour sortir de la crise : l'Union européenne comme les États membres doivent adopter des stratégies différenciées : les pays en situation d'excédent doivent relancer leur demande intérieure et leurs investissements – cela irait dans le sens de l'intérêt général européen, mais aussi du leur propre. Les autres, dont la France, doivent répondre à leurs problèmes spécifiques, et pour nous, la question de l'appareil productif est centrale.
S'agissant des politiques macroéconomiques européennes, la BCE a pris différentes décisions sur sa doctrine monétaire, sur les dettes souveraines... et la Commission met en place un plan d'investissement. Quelles inflexions de ces politiques estimez-vous nécessaires ?
S'agissant de la politique industrielle, il faut créer une croissance nouvelle : il me semble que, si la France doit avoir un avantage comparatif, c'est plutôt dans le secteur des énergies, des transports, des matériaux, des réseaux... où elle compte à la fois des champions internationaux et des PME innovantes. Dans le domaine de la transition énergétique et de la transition numérique, nos atouts sont particulièrement forts et reconnus : il me semble que c'est dans cette direction que nous devrions nous tourner.