Intervention de Olivier Carré

Réunion du 11 février 2015 à 11h30
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Carré :

Nous sommes l'un des rares pays, vous l'avez dit, où les prix immobiliers n'ont pas baissé durant la crise. Il en va de même sur le marché du travail : les salaires ont augmenté durant une période de hausse du chômage. Qu'en dites-vous, et comment redonner de la fluidité aux différents marchés ?

S'agissant de la stagnation de la productivité, le chiffre que vous donnez est global. Mais ce que l'on voit à l'échelle macroéconomique ne correspond pas à ce que l'on voit à l'échelle microéconomique : il existe de gigantesques disparités entre les entreprises, certaines connaissant une baisse brutale de leur chiffre d'affaires, mais d'autres un fort développement. Nous vivons une époque de ruptures technologiques majeures : globalement, la productivité stagne tant que les secteurs émergents n'ont pas pris le pas sur les autres. C'est un point d'autant plus important pour la conduite des politiques publiques que nous avons tendance, notamment au Parlement, à écouter ceux qui sont menacés par l'arrivée des nouveaux entrants, et donc à les protéger. Mais, ce faisant, nous fragilisons les nouveaux acteurs et risquons de ralentir leur croissance. Confirmez-vous cette analyse ? Comment faciliter cette transition, et permettre aux nouveaux acteurs d'émerger plus vite, et plus fortement ?

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