Bien sûr. Les pouvoirs publics ont, à mon sens, pris un risque énorme, d'autant que les gendarmes étaient dans l'incapacité de respecter les protocoles qui régissent les tirs de grenade : à cause du grillage, ils ne pouvaient les lancer au sol et ont donc dû les envoyer en l'air. Il ne s'agit pas ici de refaire l'enquête, mais on peut s'interroger sur la responsabilité du pouvoir politique, qui expose les forces de l'ordre à des manifestants dont on sait qu'ils sont potentiellement dangereux. S'il s'agissait, comme on me l'a dit, de protéger Gaillac ou Albi, c'est à l'entrée de ces villes qu'il fallait positionner les forces de l'ordre, et non dans un endroit où il n'y avait plus rien à défendre.