Intervention de Jean-Philippe Nilor

Réunion du 11 février 2015 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Philippe Nilor :

Construite en plus de trente ans, l'université des Antilles et de la Guyane a été abattue en moins de trente jours. Une évolution paradoxale alors que tous les observateurs reconnaissent le caractère salutaire des regroupements d'universités : ceux-ci permettent en effet d'atteindre une masse critique en deçà de laquelle il n'y a pas d'éden universitaire. L'histoire de notre université est jalonnée d'oppositions stériles entre présidents et vice-présidents, et de divisions sclérosantes entre la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane, véritables facteurs de blocages.

La proposition qui nous est faite aujourd'hui consacre l'unicité d'une université amputée et accorde l'autonomie aux pôles universitaires. Je considère qu'il s'agit d'un bon compromis a minima. Le ticket à trois qui nous est proposé permet d'espérer que seront garanties l'unité, la stabilité et la cohérence de la gouvernance, cette dernière devant ainsi gagner en visibilité et en lisibilité. Dans un souci d'apaisement, et alors que les susceptibilités sont à fleur de peau et les tensions encore bien réelles, l'idée évoquée par le rapporteur qu'une pré-liste de candidats soit établie par chaque pôle et qu'ensuite chaque candidat à la présidence de l'université puisse et doive y puiser son colistier m'apparaît très pertinente.

En définitive, je suis pour l'adoption sans modification de ce texte pour éviter le pire, c'est-à-dire pour ne pas donner de gages supplémentaires à ceux qui rêvent encore de scinder une université déjà amputée.

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