Je m'exprime au nom de notre collègue ultramarin Ary Chalus qui s'étonne de la représentativité restreinte des membres de l'université auditionnés par le rapporteur, quand ses propres différentes rencontres avec le monde universitaire l'ont convaincu de l'impérieuse nécessité d'entendre les différents points de vue. Le rapporteur a souligné l'exacerbation de tendances centrifuges ; son rapport en tire-t-il toutes les conséquences au regard des dispositions introduites pour assurer le fonctionnement de l'université des Antilles dès l'entrée en vigueur de la loi ?
Il a lui-même reconnu que la gouvernance de l'université des Antilles et de la Guyane a toujours peiné à se libérer des jeux complexes et fluctuants des majorités, alimentés par les rivalités entre pôles. Or il est proposé de garder à la tête de l'université des Antilles, jusqu'à l'organisation des prochaines élections, une présidence mise en place pour l'université des Antilles et de la Guyane alors tripolaire. De nombreuses voix universitaires font déjà entendre leur désapprobation. Le choix, après une consultation éventuelle du conseil d'administration composé des membres élus, actuellement en exercice pour les pôles de Guadeloupe et de Martinique, d'une gouvernance transitoire neutre, chargée en particulier de rédiger les nouveaux statuts en conformité avec la loi issue du présent projet, aurait constitué une utile mesure d'apaisement.
Enfin, êtes-vous certain que l'élection commune du trio composé du président de l'université des Antilles et des deux vice-présidents de pôle par le conseil d'administration garantira l'entente cordiale visée et assurera la légitimité des vice-présidents de chaque pôle ?