Et vous savez quoi, monsieur Cherki ? Si c’était aussi simple que vous le dites, il n’y aurait pas dans la presse, à longueur de colonnes, toutes ces plaintes de grands magasins, de grands distributeurs, qui jugent que le texte ne va pas assez loin. Et qu’est-ce qui les gêne ? La règle de l’accord. Vous le savez fort bien : ne soyez pas hypocrite !
Nous allons jusqu’au bout de cette logique, parce que cet accord d’entreprise, de branche ou de territoire est la meilleure protection pour les salariés, ce qui permet de définir les règles de compensation au plus près du terrain. Je partage votre philosophie, monsieur Hamon, et c’est précisément pourquoi nous avons pris ce risque – parce que c’en est un. Notre ambition est de créer de l’activité là où il peut y en avoir, de saisir les opportunités d’activité et d’emploi partout où c’est pertinent. Peut-être se retrouvera-t-on dans des situations de blocage, où faute d’accord, il n’y aura pas d’ouverture dominicale. Nous en assumons le risque. Et je le dis d’ores et déjà : je retirerai l’amendement du Gouvernement relatif à l’approbation de la décision unilatérale de l’employeur par référendum, afin de suivre cette logique jusqu’au bout et de rester cohérent. Nous prenons ce risque, parce que nous faisons un choix social-démocrate,…