En réalité, les vraies bonnes surprises du Conseil sont venues de nos amis espagnols et italiens, qui ont arraché – vous avez eu raison d'y insister – la possibilité désormais accordée aux fonds de secours européens, d'une part, de recapitaliser les banques qui en ont besoin, dans les pays qui font les efforts nécessaires, ce qui est évidemment d'abord le cas de l'Espagne, et, d'autre part, de racheter de la dette souveraine. Et, désormais, comme vous l'avez noté, les fonds de secours ne sont plus créanciers prioritaires.
Tout cela a contribué à apaiser, au moins provisoirement, les marchés, à détendre les taux d'intérêt, bref, à donner une bouffée d'oxygène salutaire aux économies espagnole et italienne qui, je le rappelle, représentent plus de 30 % du PIB de la zone euro. C'est dire combien l'enjeu est vital.
Si ces avancées ont été possibles, c'est d'abord et avant tout, je veux y insister, grâce aux concessions faites par la chancelière d'Allemagne, Mme Merkel, avec une très grande hauteur de vue et en dépit des réticences de l'opinion publique allemande et d'une partie de sa majorité au Bundestag.