Le déploiement des forces sur notre territoire a été à la fois rapide et efficace. En tant que maire du quinzième arrondissement de Paris, Philippe Goujon a été d'emblée sollicité pour accompagner cette opération sous l'autorité de la maire de Paris. S'en est suivi un très bon échange qui a été remonté vers le gouverneur militaire. Le quinzième arrondissement accueille d'ailleurs, dans la maison communale et dans un gymnase, un détachement du 501e régiment de chars de combat – bel exemple de notre capacité à mutualiser les moyens.
Certes, la réduction des effectifs militaires en 2015 sera allégée de 1 500 personnes ; on supprimera toutefois non plus 7 500, mais 6 000 postes. Alors que nous sommes à la limite de nos capacités – notamment en matière d'opérations extérieures (OPEX) –, ne craignez-vous pas que cela mette en difficulté les deux contrats opérationnels : à l'extérieur et à l'intérieur de nos frontières ?
D'après vous, le capital injecté dans les deux sociétés de projet qui leur permettra de racheter le matériel à l'armée française ne sera pas comptabilisé dans notre déficit budgétaire de 2015 ; mais en êtes-vous certain ? La presse indique fréquemment que Bercy tient à cet égard une position différente. Les deux outils concernés – les A400M et les FREMM – n'ont pas d'application civile, les FREMM pouvant même être utilisées pour « entrer en premier » sur un théâtre d'opérations. Quelles assurances proposerez-vous aux sociétés de projet, et à quel prix ? Les sociétés devraient être opérationnelles à la mi-2015 ; pensez-vous réellement consommer 2,2 milliards d'euros dans les six mois qui resteront ?
Je souscris à l'idée d'avancer la clause de revoyure de la LPM aux semaines à venir. Le budget de la Défense – dont les seules marges de manoeuvre sont constituées de ressources exceptionnelles – étant manifestement insuffisant, ne pensez-vous pas qu'il serait sage, à cette occasion, de le revoir entièrement ? Nos militaires le méritent !