Le biogaz est une industrie encore balbutiante, les coûts encore élevés ; nous ne bénéficions pas de ce que les Britanniques appellent la learning curve, et les effets d'échelle sont peu significatifs. De même, ce produit est encore loin d'être compétitif par rapport au gaz importé, et l'écart est d'autant plus grand entre le tarif d'achat et le prix de marché que les prix du pétrole sont bas. Nous savons que nous allons traverser une période un peu difficile pour le biogaz, mais il faut rester optimiste, notamment parce qu'il s'agit d'un produit fabriqué en France avec du matériel français, alors que les panneaux solaires viennent très souvent de Chine. En outre, ce biogaz se substituera à du gaz importé et allègera notre balance commerciale. Et, entre le coût de la tonne de CO2 évitée grâce au biogaz par rapport au coût de la tonne de CO2 évitée grâce à des panneaux solaires, il n'y a pas photo ! L'UPRIGAZ travaille sur les problèmes de qualité du gaz, afin de pouvoir accueillir ce gaz qui n'est pas toujours aux mêmes normes que le gaz commercial, et sur les moyens de lui faire remonter les réseaux, alors que le gaz importé les descend. Le comité biogaz de l'ATEE est également très actif, et nous travaillons avec lui.