Je remarque, madame la ministre, qu'au lieu de parler des Assises de « la » ruralité comme le font certains, il faut parler des Assises « des » ruralités. En effet, le seul lien entre ces territoires est le manque de densité. Pour le reste, ceux-ci renvoient à des réalités extrêmement diverses.
Ces propos s'adressent à ceux mes collègues qui dénoncent l'abandon par l'État d'une politique d'égalité. En fait, nous sommes tous, et quels que soient les gouvernements, pris entre deux objectifs : soutenir des territoires dynamiques, qui tirent l'ensemble du pays – d'où la loi sur les métropoles – et assurer en même temps, parce que nous sommes profondément républicains, l'égalité des territoires. Il n'est pas facile de construire des politiques autour de ces deux valeurs qui sont très fortes.
Pour ma part, je souhaite que l'on sorte de l'opposition urbain-rural pour aller vers la reconnaissance et l'émergence de solidarités. Madame la ministre, ne pensez-vous pas que demain, les régions qui ne seront plus que treize et dont les territoires, riches et pauvres, ont été mélangés à dessein, seront des échelons très importants d'une politique d'égalité des territoires ?