Madame la ministre, je vais vous parler d'un petit village de 30 000 habitants, à 12 kilomètres de Paris, dans le Val-de-Marne. Il abrite une cité sensible de 6 500 habitants, dont 3 800 sont issus d'Afrique subsaharienne, et pratiquement à 85 % de confession musulmane.
Nous avons investi dans ce quartier 30 millions d'euros, ce qui nous a fortement endettés, pour réhabiliter et un faire un plan de redynamisation urbaine sur l'ensemble de notre territoire. Nous avons créé « l'Escale », qui est notre bateau-amiral, pour intégrer ses habitants, insérer et réinsérer les différentes populations, ce qui a coûté 5 millions d'euros à la collectivité.
Cette cité sensible appartient à la Ville de Paris. Mais Paris, qui est pourtant la plus riche ville d'Europe, ne verse pas un centime pour la gestion des habitants de cette cité. La ville de Villiers n'a que 20 % du contingent. Les 80 % restant sont répartis entre Paris et l'État qui nous envoie des « DALO », aggravant encore plus la situation de ce ghetto situé à 12 kilomètres de Paris.
Qu'avez-vous l'intention de faire et de dire à Mme Anne Hidalgo ? Comment l'État peut-il inciter Paris à accompagner l'ensemble de ces familles, qui sont ses locataires, alors même que les villes qui les accueillent dépensent énormément en investissements d'accueil et d'insertion ?