Intervention de Chantal Berthelot

Réunion du 11 février 2015 à 16h45
Délégation aux outre-mer

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChantal Berthelot :

Je salue le travail de Mme Orphé.

Pour ce projet de loi de santé, un titre relatif aux Outre-mer aurait été beaucoup plus pertinent car, il faut le redire, les territoires ultramarins présentent des spécificités, notamment géographiques.

La prise en charge des personnes en situation irrégulière est une vraie problématique en Guyane et à Mayotte. Le PLFSS 2015 a modifié la prise en charge des soins urgents applicables à ces personnes ; il faudra en étudier l'impact sur le budget de nos hôpitaux.

Le projet de loi comprend un chapitre sur la « territorialisation ». Or, s'il est bon, en général, de parler de mutualisation des établissements hospitaliers, c'est-à-dire de regroupements, cela n'a aucun sens en Guyane où 250 kilomètres séparent l'hôpital de Cayenne de celui de Saint-Laurent. Malheureusement, l'ARS, trop souvent, tend à formuler les questions d'une manière globale et uniformisée.

Le projet de loi vise aussi à garantir l'accessibilité des soins. Or, la télémédecine n'est pas une réalité en Guyane, notamment à Maripasoula, car la couverture numérique n'est pas parfaite. L'accessibilité des soins dans un territoire de 90 000 mètres carrés demande ainsi une vraie réflexion.

Par ailleurs, il faut souligner que la drogue circule facilement et ne coûte pas cher en Guyane et donc aussi aux Antilles. C'est là un problème très grave.

Enfin, la santé publique en Guyane passe également par l'amélioration des réseaux d'assainissement des eaux usées et l'accès de la population à l'eau potable.

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