Intervention de Monique Orphé

Réunion du 11 février 2015 à 16h45
Délégation aux outre-mer

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMonique Orphé, rapporteure :

Hier, Mme la ministre nous a indiqué que cette loi, qui ne comporte pas de volet « outre-mer », serait déclinée par territoire. Aussi avons-nous demandé que le principe de cette programmation par collectivité figure à l'article 1er.

Madame Louis-Carabin, Madame Bareigts, l'alcool est effectivement un fléau qui touche nos jeunes à la Martinique et à La Réunion, laquelle arrive en deuxième position après la région Nord-Pas-de-Calais en termes de mortalité due à l'alcool. La drogue est également un fléau, et nous allons intégrer cette problématique dans nos propositions relatives au volet prévention. Il conviendrait, en outre, de relancer le plan de prévention des drogues et des toxicomanies, mis en place par la MILDECA et qui a pris fin en 2011.

En matière de publicité, il faut mettre un terme aux dérapages. Il faut aussi revenir sur toutes les dérogations qui peuvent exister outre-mer sur l'affichage publicitaire concernant les boissons alcoolisées. Je m'étais moi-même battue, de même que la ville de Saint-Denis, pour protéger l'image de la femme à La Réunion. D'où l'importance, à côté de la réglementation nationale, d'une action conjointe avec les maires pour accentuer la prévention, y compris à destination des non-lecteurs.

Monsieur Said, les boissons sucrées comptent évidemment parmi les fléaux qui touchent nos territoires. Il faut naturellement accentuer la prévention en la matière.

S'agissant de l'offre de soins, Mme de Singly, directrice générale de l'ARS océan Indien, m'a fait part de propositions concernant Mayotte où l'essentiel des dispositifs médicaux sont actuellement organisés autour de l'hôpital, alors qu'il existe très peu de médecins libéraux, la couverture maladie universelle n'étant pas applicable.

Il serait en outre utile de favoriser la coopération entre La Réunion et Mayotte, notamment pour l'installation des jeunes médecins.

S'agissant de l'installation de médecins étrangers, les syndicats émettent des réticences ; il conviendrait, en la matière, de fixer un cadre précis pour ne pas priver les autres territoires, comme Madagascar, de leur matière grise.

Pour Mayotte, il faut donc réfléchir aux solutions pour les décliner dans la programmation par territoire.

Madame Berthelot, nous devrons faire des propositions concernant la Guyane, notamment sur les soins d'urgence. La télémédecine a été déployée en Guyane, c'est pourquoi nous l'avons demandée pour Wallis-et-Futuna. Tout n'est pas parfait cependant, il faut donc sensibiliser Mme la ministre sur les problèmes de réseaux et les moyens à mettre en place pour les résoudre.

S'agissant de la territorialisation, l'article en question sera revu par le ministère car il pose problème, même dans son intitulé. Néanmoins, cet aspect de la loi aura une faible incidence outre-mer.

Monsieur Nilor, le diabète est une problématique sur laquelle La Réunion est très en pointe. Je crois en une coopération entre les ARS pour favoriser la recherche et échanger des expériences entre territoires sur les pathologies qui nous touchent plus particulièrement. En effet, si l'épidémie de chikungunya a été éradiquée plus facilement à la Martinique et en Guadeloupe, c'est parce que La Réunion avait une expérience en la matière.

Mes chers collègues, vous pouvez, bien sûr, déposer des amendements, que nous essaierons de porter au niveau du ministère.

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