Intervention de Laurent Grandguillaume

Réunion du 12 février 2015 à 11h00
Mission d'information commune sur la banque publique d'investissement, bpifrance

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Grandguillaume, rapporteur :

Monsieur le directeur général, la pratique dénoncée par le rapport de la Cour des comptes, qui suscite l'indignation de tous, appelle des mesures fortes et concrètes tirant les leçons de cet épisode malheureux et allant dans le sens d'une plus grande transparence – mais je ne m'étendrai pas sur ce point, puisque nous avons déjà posé des questions en ce sens au directeur exécutif de Bpifrance et que, de votre côté, vous avez déjà engagé des actions.

Mes questions porteront plutôt sur la structure d'ensemble du financement public des entreprises en France. Bpifrance avait pour vocation d'unifier les sources publiques de financement des entreprises et, si elle a atteint cet objectif, elle n'est pas la seule à intervenir dans ce domaine : à ses côtés, on trouve le Comité interministériel de restructuration industrielle (CIRI), qui a pour mission d'aider les entreprises industrielles en difficulté, mais aussi la Médiation du crédit aux entreprises, qui facilite les relations entre les banques et les entreprises, Atout France, qui aide les entreprises dans le secteur du tourisme, Business France, qui favorise l'export, CDC International Capital, chargée d'attirer les investissements des fonds souverains, enfin la CDC, qui intervient elle-même en tant qu'investisseur d'intérêt général pour favoriser le financement des entreprises en croissance et leurs projets de développement – en co-investissements directs, fonds directs, fonds de fonds, fonds internationaux, nationaux et régionaux. Ce constat soulève la question de la cohérence d'ensemble du dispositif. La Caisse des dépôts et consignations vient de créer une direction des investissements, avec pour objectif de « renforcer le métier d'investisseur au sein du groupe et de le positionner comme investisseur économique majeur au service du développement des territoires. » Pouvez-vous nous indiquer comment s'opère concrètement l'articulation des opérations de la Caisse des dépôts et de la BPI en tant qu'investisseurs ?

Par ailleurs, il a été décidé de ne pas intégrer Qualium Investissement à la BPI qui est une société de gestion filiale de la Caisse des dépôts et consignations, investissant en fonds propres dans les PME et les ETI et développant des activités concurrentielles en matière de transmissions – au travers des leveraged buy-out (LBO) – et d'opérations de capital-développement. Quelles sont les raisons de cette décision ?

Enfin, la Caisse des dépôts accorde à Bpifrance des financements affectés aux prêts faits aux PME : sur quels critères ces prêts sont-ils attribués, et quelle part de l'activité de la BPI représentent-ils ? Selon vous, l'activité des prêts aux PME est-elle suffisamment dynamique ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion