Intervention de Pascal Lagarde

Réunion du 5 février 2015 à 10h00
Mission d'information commune sur la banque publique d'investissement, bpifrance

Pascal Lagarde, directeur exécutif de Bpifrance, chargé de l'international, de la stratégie, des études et du développement :

Notre activité pour combler les failles du marché est en très forte croissance, notamment avec le préfinancement du CICE qui a permis de soutenir un grand nombre de TPE PME pour leurs besoins de liquidité. Nous vous communiquerons des chiffres sur la répartition des entreprises en fonction de leur niveau de risque en matière de crédit court terme.

Notre gamme de prêts de développement finance l'immatériel. Ces financements sans garantie ni caution pour l'entreprise servent à financer notamment la R&D des entreprises matures ou encore les dépenses liées à la mise en place de l'export – adaptation des produits, installation d'équipes commerciales. Pour ces projets, la Bpifrance finance en prêts ces activités immatérielles, et les banques cofinancent le plus souvent les investissements matériels. Ainsi, nous pouvons intervenir en cofinancement sur des parties de projets en fonction des appétences de nos partenaires.

Dans le cadre du programme d'investissement d'avenir, nous avons distribué les prêts verts, avec un coefficient multiplicateur de cinq ou six. Ces prêts ont servi à financer les études de mise en place de nouvelles chaînes de production dans les entreprises industrielles, par exemple, ce qui a permis de financer des achats de chaudières notamment. Pour ces exemples de produits, nous pourrons vous fournir des données chiffrées.

Concernant les diligences ESG, nos priorités – qui figurent dans notre charte ESG – sont l'emploi des jeunes, l'entrepreneuriat féminin, la qualité de la gouvernance, la transition écologique et énergétique. Les critères découlent de ces quatre priorités ; je vous communiquerai des éléments plus précis ultérieurement.

La problématique du manque d'investissement en fonds de fonds touche deux secteurs : d'une part, le capital-risque, notamment pour l'amorçage et l'investissement massif dans les entreprises technologiques non stabilisées ; d'autre part, le capital-développement, en particulier pour les petites transmissions. Daniel Balmisse, que vous allez également auditionner après moi, pourra vous en dire plus.

J'en viens à l'activité de prêts à l'exportation. Ces produits, qui entrent dans la catégorie des prêts de développement, sont ciblés sur les phases amont de l'internationalisation des entreprises. La demande en la matière est très forte, puisque nous avons dépassé en 2014 nos objectifs de 56 %, et nous visons une production de l'ordre de 500 millions d'euros en 2015. Ces chiffres, plus importants que ceux que nous avions anticipés, démontrent que les entreprises se préparent à l'international.

Pour accompagner ce mouvement vers l'internationalisation, Bpifrance propose deux nouveaux types de produit. D'abord, une gamme de produits de mobilisation de créances nées à l'étranger. Depuis octobre 2014, date de la mise en oeuvre de cette solution de financement de court terme, nous avons enregistré 176 demandes pour près de 800 acheteurs et 140 millions d'encours assurables. Pour cette première phase, notre taux d'accord avec notre assureur crédit est de 62 %. Nous sommes maintenant dans la phase de mise en place de ces accords, avec 32 lignes ouvertes pour 13 millions d'euros. La montée en charge de cette activité est également plus élevée que nos prévisions.

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