Mon général, je vous apporte un message de soutien à la gendarmerie. On sait que vous travaillez souvent dans des conditions difficiles ; or, en cas de crise grave, la République repose sur deux piliers : la préfectorale et la gendarmerie.
Souvent, les forces de maintien de l'ordre se trouvent face à des situations d'une extrême violence et avec des individus particulièrement déterminés, organisés, avec tout ce que cela implique en matière de protection des forces de l'ordre elles-mêmes. En effet, on utilise contre elles des armes carrément létales. Et même si les manifestants n'ont pas, a priori, la volonté de tuer, la mort peut être la conséquence de l'usage de ces armes. Comment, face à une violence de plus en plus intense, accomplir vos missions dans de bonnes conditions ?
La République se caractérise par la dualité de ses forces de l'ordre, avec, d'un côté, les gendarmes mobiles, à statut militaire, et, de l'autre, les CRS, à statut civil. Or vous nous avez rappelé que cette dualité ne valait pas sur tout le territoire national puisque, outre-mer, seule intervient la gendarmerie mobile. Dans ce cadre, une spécialisation vous paraîtrait-il judicieuse ? Certains ont en effet parlé de « territorialisation » des CRS pour qu'elles soient plus près du terrain et concentrées dans les centres urbains tandis que la gendarmerie mobile conserverait un spectre toujours aussi large.