Intervention de Philippe Folliot

Réunion du 12 février 2015 à 8h00
Commission d'enquête sur les missions et modalités du maintien de l'ordre républicain dans un contexte de respect des libertés publiques et du droit de manifestation, ainsi que de protection des personnes et des biens

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Folliot :

Mon général, je vous apporte un message de soutien à la gendarmerie. On sait que vous travaillez souvent dans des conditions difficiles ; or, en cas de crise grave, la République repose sur deux piliers : la préfectorale et la gendarmerie.

Souvent, les forces de maintien de l'ordre se trouvent face à des situations d'une extrême violence et avec des individus particulièrement déterminés, organisés, avec tout ce que cela implique en matière de protection des forces de l'ordre elles-mêmes. En effet, on utilise contre elles des armes carrément létales. Et même si les manifestants n'ont pas, a priori, la volonté de tuer, la mort peut être la conséquence de l'usage de ces armes. Comment, face à une violence de plus en plus intense, accomplir vos missions dans de bonnes conditions ?

La République se caractérise par la dualité de ses forces de l'ordre, avec, d'un côté, les gendarmes mobiles, à statut militaire, et, de l'autre, les CRS, à statut civil. Or vous nous avez rappelé que cette dualité ne valait pas sur tout le territoire national puisque, outre-mer, seule intervient la gendarmerie mobile. Dans ce cadre, une spécialisation vous paraîtrait-il judicieuse ? Certains ont en effet parlé de « territorialisation » des CRS pour qu'elles soient plus près du terrain et concentrées dans les centres urbains tandis que la gendarmerie mobile conserverait un spectre toujours aussi large.

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