Certainement, mais nous ferons tout pour éviter qu'elles ne soient trop nombreuses.
S'agissant des agréments pour l'exportation vers la Russie, nous sommes en discussion avec les autorités russes. Nous souhaitons – et les Russes également, me semble-t-il – que cela se fasse le plus vite et le plus simplement possible.
Par ailleurs, M. Loiseau a lancé un débat très intéressant en me demandant si je souhaitais une agriculture industrialisée. C'est un procès qui m'a été fait au moment du débat sur la « ferme des mille vaches » : on avait laissé entendre que j'avais voulu ce type de projets. Mais ce n'est pas vrai, je ne veux pas d'une agriculture industrielle ! Qu'ai-je fait ? Tout d'abord, j'ai sécurisé au niveau européen le cadre juridique des GAEC, car je crois que le meilleur moyen de maintenir des agriculteurs sur notre territoire est de leur permettre de s'organiser collectivement. Prenons l'exemple de la « ferme des mille vaches ». Elle résulte du regroupement de six exploitations sous la houlette d'un investisseur, mais il n'y a plus six agriculteurs : il y a un industriel et un investisseur. En revanche, un GAEC formé par six exploitants laitiers – qui peut du reste exploiter mille vaches : certains en ont 350 à 400 – compte encore six agriculteurs. Ce n'est pas la même chose !
Ensuite, j'ai obtenu une reconnaissance de la transparence des GAEC, ce qui a suscité un débat animé. On permet ainsi l'organisation d'exploitations sous la responsabilité de chefs d'exploitation. Voilà ce que je souhaite : des éleveurs, des agriculteurs, des paysans ! On a besoin d'eux pour une raison simple. Un investisseur veut gagner de l'argent ; le jour où il n'en gagne plus, il se retire et il ne reste rien. Un agriculteur, lui, fait ce métier par passion, par envie ou pour des raisons liées à son histoire familiale. Il subit des crises, mais il reste.