Nous sommes tous, sur ces bancs, attachés au rayonnement de l’université de notre République. Or, avec l’université des Antilles, il s’agit ici d’un échec, avec la séparation de l’université de Guyane, qui sera très réduite quant au nombre d’étudiants et qui, dans son isolement, aura du mal à construire une attractivité et un rayonnement.
C’est précisément pour cela que le Sénat, avec une grande sagesse, a voté à l’unanimité un texte équilibré, qui permet de donner à l’université des Antilles sa cohérence, tout en respectant l’autonomie des pôles, et lui assure, avec l’amendement adopté, les moyens de créer une gouvernance stable en réunissant ces deux pôles à la direction de l’université.
Ce qui se joue avec le maintien du texte tel qu’il a été adopté au Sénat, c’est l’avenir de cette université – plusieurs intervenants ont relevé cet enjeu. Quand on sait qu’un certain nombre de bacheliers font le choix de ne pas poursuivre leurs études dans ces universités et qu’on connaît l’importance que revêt le diplôme pour ces jeunes dans la recherche d’un emploi, on mesure combien notre responsabilité est grande. Il y va de l’attractivité pour les étudiants et pour les enseignants-chercheurs.
Or, les amendements du Gouvernement fragilisent cet équilibre que le rapporteur, grâce à un travail de très grande qualité, nous avait présenté, et ils sont gros d’un risque de rupture entre les deux pôles de cette université.
Le groupe GDR s’opposera donc aux amendements gouvernementaux, comme il l’a fait lors de l’examen du texte en commission, à l’appel du rapporteur.