Intervention de Geneviève Fioraso

Séance en hémicycle du 19 février 2015 à 9h35
Transformation de l'université des antilles et de la guyane en université des antilles — Article 1er

Geneviève Fioraso, secrétaire d’état chargée de l’enseignement supérieur et de la recherche :

Le Gouvernement fait preuve de cohérence, de continuité et de transparence ; les parlementaires s’expriment ensuite et le Gouvernement en prend acte, bien évidemment.

En effet, pour ceux qui s’intéressent vraiment au projet et pas seulement aux péripéties politiciennes, j’avais annoncé au nom du Gouvernement, dès la discussion au Sénat, que le point de vue du Gouvernement s’inscrivait dans le droit-fil de l’ordonnance et que le débat reprendrait à l’Assemblée nationale. Ainsi, tous ceux qui s’intéressent à ce sujet et surtout au territoire des Antilles ne pouvaient pas ignorer ce fait : ne faites pas semblant de le découvrir !

L’amendement no 2 a pour objectif de rétablir la rédaction initiale de l’ordonnance pour ce qui est du mode d’élection du président et des vice-présidents de l’université, qui avait fait l’objet d’une large concertation et d’un accord de l’ensemble des acteurs.

Il y a une double justification à ce dispositif : tout d’abord, l’élection des vice-présidents par les conseils de pôles est un élément essentiel de l’autonomie des pôles régionaux de l’université. Le modèle de l’université des Antilles, que vous avez tous acté, est fédéral : c’est le modèle le plus démocratique et le mieux adapté aux besoins de ce territoire. Cette situation particulière justifiait donc le mode d’organisation dérogatoire prévu dès l’ordonnance du 17 juillet 2014 – vous ne pouvez pas non plus ignorer cela si vous vous intéressez vraiment à ce sujet et au bon fonctionnement de l’université des Antilles.

Par ailleurs, la consultation menée en juin et juillet auprès de la communauté universitaire antillaise – approuvée par les comités techniques de l’université – et des collectivités locales, très engagées dans l’université, a été faite sur la base de ce mode d’élection des vice-présidents.

Pour préserver l’équilibre, le Gouvernement a donc toujours souhaité être en cohérence avec le texte de l’ordonnance, connu de tous ceux qui s’intéressent réellement au sujet de l’université des Antilles, de son bon fonctionnement, de sa stabilité dans un climat de sérénité, de la réussite de ses étudiants et du rayonnement de sa recherche – auquel je crois : prétendre qu’il y avait un rayonnement avant et qu’il n’y en aura plus maintenant, c’est mensonger !

Il y avait un énorme malaise au sein de l’université des Antilles et de la Guyane, créé par des dysfonctionnements successifs, dont certains sont en jugement aujourd’hui devant le tribunal de Toulouse.

Voilà pourquoi le Gouvernement a pris ses responsabilités, en toute clarté, en toute transparence, en toute cohérence, en toute connaissance de cause et par des déclarations publiques. Tous ceux qui s’intéressent vraiment au sujet et non à la politique politicienne ou aux caricatures étaient au courant !

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