Notre collègue M. Apparu a eu raison de dire que c’était au Parlement de faire la loi, et nous ne cessons de répéter sur tous ces bancs que la loi vaut sur tout le territoire de la République.
Je dois néanmoins vous avouer mon malaise, à ce moment précis de nos débats. J’ai choisi de ne pas prendre la parole ce matin, alors que j’aurais pu le faire, comme il est d’habitude pour le président d’une commission saisie au fond. Si je ne l’ai pas fait, c’était pour écouter le plus librement possible tous les arguments échangés.
Nous ne sommes pas simplement là pour faire la loi, monsieur Apparu, mais pour faire de bonnes lois. Je vous avoue que je ne suis pas certain, à ce moment de nos débats, que nous allons bien légiférer ce matin.
Je comprends l’argument, qui a été défendu aussi bien à gauche qu’à droite de cet hémicycle, selon lequel il faudrait rester fidèle à l’esprit de la loi sur l’enseignement supérieur et la recherche, même si à la droite de cet hémicycle on a voté contre cette loi. Je vous concède qu’il y a quelque cohérence dans la démarche visant à promouvoir, à travers les communautés d’universités, un regroupement de nos universités susceptible de leur permettre d’affronter le contexte international que nous connaissons.
D’un autre côté, je veux dire mon malaise quand dans cet hémicycle des collègues ultramarins défendent des positions contraires et que je suis, moi député métropolitain, appelé à trancher ce différend.