Intervention de Jean-Claude Fruteau

Réunion du 20 novembre 2012 à 18h00
Délégation aux outre-mer

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Claude Fruteau, président :

C'est en effet, pour elle, une question de philosophie.

Il s'agit d'obtenir la prolongation d'un dispositif ancien, qui concerne un petit nombre de régions européennes. Pour avoir été député européen pendant huit ans, je sais que la Commission souhaite la disparition des taxes et des barrières douanières, selon la logique du marché unique européen qu'elle aimerait voir étendre à l'ensemble du monde. Michel Rocard, Kader Arif et moi avions d'ailleurs publié une tribune dans Le Monde pour nous élever contre cette idée ambiante, selon laquelle la libéralisation totale des échanges permettrait de résorber la pauvreté. Mais c'est bien, hélas, la philosophie de l'Union !

Nous devons être prudents, comme l'ont souligné M. Fournel et M. Havard. En matière de clauses sociales et environnementales, l'Union européenne n'est pas parvenue, pour l'instant, à obtenir de résultats tangibles auprès de l'Organisation mondiale du commerce. Remettre pour la énième fois ces propositions sur la table, sur un sujet aussi précis que l'octroi de mer, me semble donc voué à l'échec ; il faudra résister à la tentation, mon cher collègue, même si elle est forte.

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