– Concernant le lanceur Ariane, le problème est le risque d'un passage sous le seuil des cinq lancements par an. L'industrie ne sait pas produire moins de cinq lanceurs par an, cadence jugée insuffisante. Actuellement, Ariane 5 procède à 6-7 lancements par an. Mais la concurrence s'accroît. Space X a déjà capté une partie du marché. Les pré-études sur Ariane 5 ME ayant été lancées à partir de 2008, ce projet a 4 ans d'avance sur Ariane 6. Mais il faut aussi souligner qu'Ariane 6 reprend des technologies existantes, issues de Vega pour le premier étage, et de développements réalisés pour le moteur Vinci, pour le deuxième étage.
Le sens de l'accord signé entre le CNES et les industriels est de permettre un tournant progressif pour les industriels, si tant est que l'accord soit loyalement mis en oeuvre, pour que l'on puisse faire Ariane 6 d'ici 2021.
L'autre problème du lanceur actuel est qu'il nécessite une subvention de 120 Md'euros par an, au détriment du reste du programme spatial. Il faut une fusée qui ne nécessite pas de subvention d'exploitation. Cela semble être le cas avec le lanceur Ariane 6, qui sera conçu pour minimiser les coûts, grâce à la poudre qui est une technologie à la fois bon marché et fiable. L'ESA a récemment exprimé sa préférence pour une configuration privilégiant la poudre.